- CAISSES D’ÉPARGNE
- CAISSES D’ÉPARGNECAISSES D’ÉPARGNEAvec plus de 1 000 milliards de fonds collectés, les Caisses d’épargne sont le premier réseau de collecte de l’épargne des ménages en France: un Français sur deux est client de l’Écureuil.Connues sous le nom de Caisses d’épargne Écureuil, les Caisses d’épargne et de prévoyance sont organisées en réseau depuis la loi du 1er juillet 1983. Ce réseau est constitué d’un groupe d’établissements aux fonctions tout à fait complémentaires: trente-cinq Caisses d’épargne, treize filiales spécialisées et des centres techniques informatiques, la Caisse des dépôts et consignations, au titre de ses fonctions de gestionnaire des liquidités du réseau et de centralisateur des fonds collectés sur le livret A, enfin le Centre national des Caisses d’épargne et de prévoyance (Cencep), l’organisme «chef de réseau».Membres à part entière de la communauté bancaire, selon les termes de la loi du 24 janvier 1984, dite «loi bancaire», le réseau Écureuil offre désormais tous les services bancaires aux particuliers comme à l’ensemble des agents économiques, à l’exception des entreprises faisant appel public à l’épargne. Une active politique de diversification, engagée au détriment du livret A, permet aux Caisses d’épargne de présenter une gamme complète de produits tout à fait comparable à celle des autres banques de dépôts: compte chèque, Carte bleue, crédits, instruments de placement, produits de prévoyance (assurance, retraite, etc.).Les Caisses entendent également s’affirmer comme «la banque de l’économie locale». Proches par tradition des collectivités locales, les Caisses d’épargne intensifient leur présence auprès des collectivités territoriales, de même que dans le secteur de l’économie sociale: associations, mutuelles, comités d’entreprise. Après les particuliers et les collectivités locales, les petites et moyennes entreprises constituent une autre cible: artisans, commerçants, professions libérales correspondent pour les Caisses à un marché naturel, dérivé de leur forte implication sur le marché des particuliers, grâce à l’appui de filiales spécialisées (crédit-bail mobilier, crédit-bail immobilier, garantie mutuelle). Mais il est fort probable que le modèle allemand ne se transposera pas en France et que seules les Caisses les plus importantes seront en mesure de développer une stratégie offensive dans ce domaine.Si l’objectif des Caisses d’épargne est aujourd’hui de devenir un grand réseau offrant tous les services, la clientèle des particuliers reste sa première et principale priorité. C’est le socle naturel de la Caisse d’épargne, qui a su tisser des liens de confiance avec les générations (bancarisation de jeunes et diversification des avoirs des clientèles plus âgées). Pour capter de futurs clients, la Caisse d’épargne intensifie ses actions auprès des 14-18 ans et des étudiants. Le livret A est redevenu un support privilégié de l’épargne, après avoir enregistré une désaffection importante dans les années 1980.Avec 4 280 points de vente et 35 200 salariés, avec 54 milliards de francs de fonds propres à la fin de 1993, l’«ami financier» dispose de moyens solides. Reste que les Caisses ont vécu pendant longtemps en dehors des normes concurrentielles. Elles ont un immense travail à accomplir si elles veulent conclure des accords avec les Sparkassen allemandes ou les Casse di risparmio italiennes, comme le souhaitent leurs dirigeants dans le cadre d’une association européenne.Une première étape dans ce sens a d’ailleurs été franchie avec la signature d’accords de collaboration avec la Caixa de Barcelone à l’automne de 1988 et avec la Fédération des Caisses d’épargne de Rhénanie au début de 1989. Ces accords prévoient la réciprocité de représentation au sein des réseaux respectifs, une coopération pour distribuer produits et services complémentaires aux clientèles privées et professionnelles ainsi qu’une coopération dans le domaine des prises de participation communes dans des sociétés de capitaux ou des organismes financiers.
Encyclopédie Universelle. 2012.